Le harcèlement scolaire constitue un problème préoccupant qui affecte de nombreux enfants et adolescents. En tant que parents, il est essentiel d'être informés et préparés pour soutenir vos enfants face à cette réalité. Mais que faire concrètement si votre enfant est victime de harcèlement à l'école ? Comment les aider à surmonter cette épreuve difficile ?
Dans cet article, FRIDAY vous donne toutes les cartes en main pour identifier un potentiel problème d’harcèlement scolaire mais aussi les outils pour solutionner cette situation. En comprenant les mesures à prendre et en restant attentifs aux signes, vous pouvez jouer un rôle essentiel dans la protection et le bien-être de vos enfants dans le milieu scolaire.
En tant que parent(s), pas toujours évident de savoir si votre enfant traverse une période difficile, s’il est victime de harcèlement scolaire ou s’il est simplement de mauvaise humeur. Il existe plusieurs signes révélateurs qui peuvent indiquer que votre enfant est victime de harcèlement scolaire. Il est important d'être attentif à ces indices afin de détecter rapidement la situation et pouvoir agir en conséquence. Voici quelques signes courants à observer :
Dès la rentrée scolaire, si vous observez un ou plusieurs de ces signes, il est essentiel de communiquer ouvertement avec votre enfant, de le soutenir et de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au harcèlement scolaire.
Le changement d’école suite à un déménagement est souvent un moment à risque en ce qui concerne le développement d’une situation de harcèlement scolaire.
On vous voit venir : qu’est-ce que le 3020 ? 🤔 Le 3020 est le numéro vert de la hotline de lutte contre le harcèlement scolaire de l’Education Nationale. Votre référent est à votre écoute et est là pour vous conseiller dans vos démarches concernant le harcèlement dont votre enfant est victime à l’école, par exemple :
Vous pouvez joindre le 3020 du lundi au vendredi de 9 h à 20 h et le samedi de 9 h à 18 h (sauf les jours fériés). Si vous ne parvenez pas à contacter la direction de l’établissement en direct ou si vous constatez qu’aucune mesure n’a été prise, vous pouvez joindre votre référent harcèlement académique en composant le numéro vert 3020.
N’hésitez pas à tout consigner. Notez la ou les date(s) des faits, les détails, les personnes présentes et conservez des captures d’écran en cas de cyberharcèlement.
Grâce aux conseils du 3020, vous avez maintenant tout ce dont vous avez besoin pour en informer la direction de l’établissement scolaire de votre enfant. Le harcèlement a lieu à l’école. Il faut donc alerter le personnel éducatif concernant vos suspicions. L’amélioration de la situation pour votre enfant est de leur ressort.
Fournissez le plus de détails possible quand vous leur exposez la situation de votre enfant. N’hésitez pas à présenter les preuves ou les témoignages que vous avez. Si vous n’en avez pas, demandez à la direction de se rapprocher des professeur(e)s ou des surveillant(e)s : ils auraient pu être témoins d’échanges entre votre enfant et d’autres élèves ou entre élèves à propos de votre enfant qui pourraient venir confirmer vos soupçons. Interrogez la direction de l’établissement sur les actions qui vont être mises en place.
Continuez de rester en contact avec le chef d’établissement afin de suivre l’évolution des solutions qui ont été proposées et mises en application afin que le harcèlement scolaire de votre enfant cesse.
En cas de harcèlement scolaire, il y a des chances que votre enfant ne soit pas la seule victime. En plus d’un potentiel accompagnement sur ce sujet, vous pouvez également contacter un délégué de parents d’élèves afin de voir s’il est possible que vous soyez accompagné(e) sur ce sujet. Vous pouvez aussi être force de proposition pour que des mesures soient mises en place pour tous les enfants, afin d’améliorer leur quotidien dans l’établissement.
On l’a vu un peu plus tôt : il existe des signes physiques et comportementaux qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille en ce qui concerne le harcèlement scolaire auquel votre enfant fait face. La simple expulsion de l’auteur des faits pourrait ne pas être suffisante pour aider votre enfant à aller mieux. Eh oui, malheureusement, le harcèlement scolaire peut laisser des séquelles psychologiques qui perdurent bien longtemps après le renvoi de l’agresseur. Par exemple, le harcèlement pourrait avoir déclenché le développement et l’ancrage d’un trouble alimentaire ou bien encore celui d’un trouble anxieux. C’est pour ça qu’il est important d’obtenir un suivi médical ou psychologique de votre enfant dès l’instant où vos soupçons sont confirmés.
Lorsqu'il s'agit de protéger nos enfants, l'assurance scolaire peut jouer un rôle essentiel, y compris dans la lutte contre le harcèlement scolaire. En plus de couvrir les accidents et les dommages matériels, certaines assurances scolaires offrent des services d'accompagnement psychologique et des mesures de prévention pour prévenir le harcèlement. Ainsi, en souscrivant à une assurance scolaire adaptée, vous pouvez renforcer la protection de votre enfant et avoir accès à des ressources supplémentaires pour faire face à cette problématique.
Le cyber-harcèlement, c’est la version digitale du harcèlement dont votre enfant peut être victime. Il se pratique par le biais de téléphones portables, réseaux sociaux, messageries instantanées, jeux en ligne, chats ou encore forums, entre autres. Eh oui, votre enfant peut être harcelé via le service de messagerie disponible sur Fortnite par exemple. Ou bien simplement par texto.
Le cyber-harcèlement est « acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ».
Concrètement, le cyber-harcèlement inclut les actes suivants :
Le 3018, c’est la hotline de l’Education Nationale dédiée à la prévention de cyber-harcèlement en milieu scolaire. Elle est 100% anonyme et disponible 7j/7 de 9h à 23h. En cas de cyber-harcèlement, le 3018 met à votre disposition une équipe de psychologues, juristes et spécialistes des outils numériques pour vous aider dans vos démarches, par exemple dans vos démarches de suppression de contenu.
Le 3018, c’est aussi une application disponible sur iOS et Google Play qui vous permet de discuter en ligne avec les équipes en toute discrétion et de stocker les preuves du cyber-harcèlement que votre enfant subit.
Prenez rendez-vous avec l’établissement scolaire de votre enfant (école primaire, collège, lycée) afin de leur faire part de la situation et d’éventuellement leur montrer les preuves en votre possession. Il est possible que le harcèlement soit également caractérisé au sein de l’établissement. Dans tous les cas, l’équipe éducative est en mesure de vous aider à prendre en charge la situation et à trouver des solutions.
Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. La plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat, Twitter, YouTube…) permettent de signaler les cyberviolences, mais les enfants, y compris les adolescents, ne le savent pas toujours.
Il existe également une plateforme sur laquelle vous pouvez effectuer ces signalements : www.internet-signalement.gouv.fr ainsi que le site Point de contact, http://www.pointdecontact.net permettant de signaler les contenus illicites.
Là où par le passé la loi aurait pu vous laisser démuni(e) face à cette situation, elle vous soutient maintenant. La loi contre le harcèlement scolaire qui a été publiée au Journal officiel du 3 mars 2022 vient en complément de la loi du 26 juillet 2019 pour une école de confiance. Elle inclut les faits commis en marge de la vie scolaire ou universitaire : « Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage ».
Ces lois ont transformé le harcèlement scolaire en délit pénal. Eh oui, ça veut dire que l’auteur(e) des faits de plus de 13 ans peut maintenant écoper d’une peine de prison et d’une amende…qui est assez salée ! La peine de prison et le montant de l’amende dépendent de la gravité des faits :
Si l’enfant à l’origine du harcèlement à moins de dix ans, celui-ci peut être remis à ses parents et une mesure de mise en liberté surveillée peut être mise en place. De 10 à 12, celle-ci peut être assortie de sanctions éducatives (confiscation d’objets, interdiction de fréquenter certaines personnes, entre autres).
Le cas de harcèlement scolaire est avéré et reconnu par l’établissement scolaire de votre enfant ? Dans ce cas, l’établissement peut aussi imposer des sanctions disciplinaires. Il peut s'agir d’un simple avertissement ou blâme, d'une exclusion temporaire de la classe ou de l’établissement ou bien d’une exclusion définitive de l’établissement. Dans les deux derniers cas, cela figurera dans le dossier scolaire de l’auteur(e) des faits.
Le saviez-vous ? Ces sanctions peuvent aussi être prononcées à l’égard d’un professeur, à l’école primaire, au lycée ou au collège, « de toute personne au sein de l’établissement qui serait reconnue coupable d’avoir participé à du harcèlement ».
Ces sanctions peuvent aussi être prononcées à l’égard d’un professeur, à l’école primaire, au lycée ou au collège, « de toute personne au sein de l’établissement qui serait reconnue coupable d’avoir participé à du harcèlement ».
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